Journal de Route

 

10 septembre : Ouagadougou - Bobo-Dioulasso

 

Première impression

Nous arrivons à l'aéroport de Ouagadougou à 00h30 avec 8 heures de retard. Première impression: bien qu'il soit minuit passé, il fait encore très chaud et très humide dans la capitale.

 

Heureusement, notre guide et notre chauffeur nous attendent. Un peu endormis, nous traversons Ouaga en pleine effervescence et rejoignons notre hôtel.

Dans la voiture nous discutons de notre circuit avec notre guide. Il nous avoue avoir été très surpris par ce parcours qui lui semble inhabituel et difficile compte tenu de l'incertitude de l'accessibilité de certaines étapes, le voyage commence bien !

 

Dimanche, à 8h, notre équipe est au complet. Nous nous installons dans le 4x4 et partons en direction de Bobo-Dioulasso.

 

 

 

Sur la route, à environ 30 km de la capitale, nous nous arrêtons au lac de Sabou à la recherche des crocodiles sacrés.

Pas besoin de chercher longtemps, un poulet vivant accroché au bout d'une corde suffit pour attirer sur la plage une demi douzaine de caïmans en quelques secondes... Malheureusement pour le poulet, une bouchée a suffit pour le faire disparaître.

 

 

 

Pas la peine de rester plus longtemps ici, la plage commence à être envahie, il est temps de reprendre la route !

 

Un peu plus loin, nous nous arrêtons à Boromo, ville étape à mi-chemin entre Ouaga et Bobo, lieu où les camions surchargés et les bus bondés font escale.

 

 

 

Nous en profitons pour passer à la pharmacie...

 

 

 

...avant d'aller voir les "échoppes" qui jonchent la route. Ici, tout se vend.

 

 

 

 

Après avoir déjeuné rapidement, nous repartons et nous nous arrêtons à Ouahabou, cette ville est connue pour sa belle mosquée soudanaise en banco (banco: terre crue servant de matière première à la construction des habitations).

 

 

 

C'est aussi pour nous le premier contact avec la population; à notre arrivée les enfants se précipitent pour voir les "toubabous" (c'est comme cela que l'on appelle les "blancs").

 

 

 

Notre route se poursuit jusqu'à Koro, un village de 2000 personnes perché sur un amas de rochers granitiques. Fondé en 1897, il est occupé par 3 religions qui vivent en harmonie.

 

On y trouve des musulmans, des animistes et des chrétiens. Ce village se décompose en 4 quartiers distincts: le quartier des travailleurs de la terre (les animistes), le quartier des musulmans chargés de la défense du village de du commerce, le quartier des forgeons qui travaillent pour les deux à la confection d'instruments aratoires ou d'armes et le quartier des griots qui s'occupent de l'avenir du village (dans les sociétés traditionnelles africaines dépourvues d'écriture, le griot est le détenteur de la mémoire, le dépositaire des souvenirs d'un peuple, chargé de retenir et de transmettre l'histoire).

 

A cette période de l'année, le quartier des animistes est désert, les gens sont partis dans les plaines pour cultiver leur terre. Ils ne reviendront qu'en l'hiver (courant novembre). Pendant ce temps, les pluies diluviennes s'abattent sur le village et détruisent les habitations en banco.

 

 

 

 

En milieu d'après-midi nous arrivons à Bobo-Dioulasso, ancienne capitale du temps où le Burkina s'appelait la Haute Volta.

Balade dans la ville; premiers échanges avec la population en dégustant une noix de coco...

 

 

 

...le soir, concert de musique traditionnelle (de gauche à droite: la guitare de denga, le balafon, le lunga et le djembé au "bambous", un bar en plein air).