Journal de Route

 

15 septembre : Gaoua et les villages Lobi

 

Dès l'aube, après avoir récupéré notre guide local, Papa, nous partons visiter le marché de Gaoua.

 

 

 

Lieu haut en couleur animé d'une intense effervescence, je vous laisse en juger !

 

 

 

 

 

 

Village Lobi

Nous reprenons la route.

Aux alentours de Gaoua, après quelques kilomètres, nous arrivons dans une petite vallée à l'écart des grands axes routiers de Gaoua.

 

 

 

Première visite d'une maison lobi et rencontre avec la famille à l'ombre d'un manguier

 

 

 

 

 

 

 

La préparation du Dolo

Aujourd'hui, une des femmes de la famille prépare le Dolo, boisson traditionnelle du Burkina Faso, c'est une sorte de bière faite à base de mil. Après plusieurs cuissons, la bière sera vendue sur le marché pour environ 200 FCFA (0,30 €) les 2 litres.

 

 

 

 

Animisme et fétichisme

Chez les animistes, tout est vie. Cette religion repose sur la croyance en l'existence dans tout être doué ou non de vie apparente (humain, animal, végétal ou minéral; d'une âme personnelle, volontaire, penssante et surtout agissante). Ainsi, le monde est appréhendé comme un cosmos organisé où circule la vie.

Les animistes croient en un Dieu unique à l'origine de la création.

 

Les animistes recherchent à se mettre en contact avec ces sources invisibles de vie: Dieu, les ancêtres disparus. Les esprits de morts peuplent le monde spirituel des Africains. Mais ils ne sont pas les seuls, les objets eux-mêmes renferment un esprit.

Le fétichisme n'est qu'une manifestation visible de la croyance. Ainsi les fétiches de la famille sont disposés dans la cours et par l'intermédiaire de sacrifices ou de danses, servent à l'invocation des bons esprits protecteurs.

 

 

 

Les enfants

 

 

 

 

 

Comme sur cette photo, certains enfants portent des marques de scarifications sur le visage.

Ces cicatrices ethniques permettent facilement la reconnaissance d'un groupe social et jouent un peu le rôle de "carte d'identité".

Au fil des années, ces marques s'estompent et deviennent moins visibles à l'age adulte.

 

 

Les habitations lobi

Après avoir découvert l'extérieur de la maison, nous entrons à l'intérieur... très peu de lumière pénètre, le noir est quasi total.

 

 

 

 

La terrasse

 

 

 

A proximité, une seconde habitation.

 

 

 

 

A quelques mètres, à coté du puits, une jeune fille lave le linge.

 

 

Après la visite de ce village, sur la route qui nous ramène à Gaoua nous nous arrêtons dans un village de potiers.

 

 

Le potier

 

 

 

La poterie est un art ancestral pratiqué dans presque tout le Burkina-Faso. Suivant les communautés, l'argile peut être travaillée par les femmes ou par les hommes mais chez les lobi, seules les vielles femmes sont habilitées à modeler l'argile car, selon la croyance, les femmes en âges d'enfanter deviendraient inévitablement stériles.

 

Ici, il existe un mythe sur l'origine de l'art de la poterie.

Selon celui-ci, une femme aurait été initiée à la fabrication des poteries par les "thila", les esprits de la brousse responsables de l'ordre social dans les communautés lobi.

Chaque famille possède au moins un thila pour lequel on dresse un autel où sont déposées des offrandes. On y place également un ou plusieurs vases, appelés "thil blo", qui, en quelques sortes, honorent l'esprit de la brousse.

 

 

Le musée de Gaoua

Nous vous recommandons la visite de ce musée essentiellement lobi. Il est composé de 3 pièces: la première dédiée à la femme, la seconde à l'homme et la troisième aux esprits. Le tout est illustré par des photographies prisent au début du siècle par une ethnologue française.

Malheureusement, les prises de vue sont interdites à l'intérieur du musée, nous n'avons donc pas de photos à vous proposer !

 

Après un rapide déjeuner à l'ombre d'un baobab, nous partons dans un village de sculpteurs puis dans un village de vannier.

 

 

 

 

 

Mais l'après-midi est déjà bien avancé, il nous faut trouver un endroit pour passer la nuit !

Notre guide nous conduit chez une famille lobi, à environ 45 min de Gaoua.

 

 

Un nuit chez les lobi

Un petit chemin au milieu des champs de sorgo et de maïs nous mène à notre maison d'accueil. Les plus jeunes enfants de la famille nous menent chez eux.

 

 

 

 

Dans la cours devant la maison, les enfants jouent sur les fétiches de la famille.

 

 

 

 

Après avoir fait connaissance avec la famille, nous visitons l'intérieur de la maison

 

 

 

Dans les chambres des femmes, on trouve une importante quantité de poteries. Celles-ci servent de rangements aux effets personnels (vêtements, bijoux, réserve d'argent). La quantité de pots est donc intimement liée à la richesse de celle qui les possède ...

 

 

 

 

Nous empruntons l'escalier intérieur pour accéder à la terrasse. C'est ici que l'on fait sécher les récoltes avant de les mettre dans les greniers.

 

 

 

Mais l'heur du café approche, il est temps de faire chauffer de l'eau!

 

 

 

Un peu plus tard, pendant que les femmes finissent la préparation de Dolo, nous décidons d'installer notre couchage sur la terrasse de la maison... Attention, ici la moustiquaire est OBLIGATOIRE !

 

 

 

Pendant notre installation, nous en profitons pour faire la connaissance de Youl (16 ans), un des fils de la famille

 

 

 

Malheureusement pour nous, la nuit venue, le vent se lève et l'orage approche. Il est temps de déménager pour se mettre à l'abri. Youl nous propose de dormir dans sa chambre, nous y déplaçons rapidement nos affaires, la pluie commence à tomber !

 

 

 

C'est dans le noir à la lumière des charbons incandescents que nous passons la soirée à discuter avec Youl. Il nous raconte l'histoire de sa famille, de l'initiation qu'il vient de suivre et de ses études.